Lors de sa première semaine de travail, Jérôme n’a même pas attendu jusqu’au vendredi soir pour sa première soirée beuverie entre collègues. Dès le jeudi soir avait lieu un Jack and Gill (trad : un enterrement de vie de garçon/jeune fille), et ses collègues en ont profité pour tester l’endurance du bleu à la bière. Difficile de ne pas relever le défi, honneur français, testostérone, tout ça… Quelques pintes plus tard, lors d’un éclair de lucidité, Jérôme suggère que peut-être il devrait rentrer à la maison maintenant… non ? Bon. Ben… Peut-être appeler sa Chère et Tendre (c’est moi) alors ? Et du coup, en dépit d’un taux d’alcolémie passablement avancé, le Jérôme s’est vu tester les cabines téléphoniques (etc.) canadiennes.
Alors déjà, les cabines ne sont que rarement des cabines : la plupart se résument à un appareil téléphonique dans un mur (qui était là avant, le mur). Autre fait surprenant, la majorité de ces téléphones publics sont pourvus d’une boite en plastique qui pendouille à une chaine. Et cette boite contient un annuaire. Entier, intact. Si, c’est vrai.
“Bon, se dit Jérôme, le téléphone, pour s’en servir, il faut payer, et j’ai pô de carte de téléphone, moi”. Oui, mais ici, les téléphones sont souvent à pièces, vu que rares sont ceux qui ont l’idée de les voler (les pièces). “Ah ben tant mieux, se dit Jérôme. Mais est ce que je vais avoir assez de pièces pour causer à ma C&T et la préparer psychologiquement à mon retour cuité ?” Et là re-surprise : pour les communications locales, tu mets 25 cents dans la machine, et tu peux causer aussi longtemps que tu veux avec ton correspondant ! J’te jure !
Y sont pô comme nous, mais parfois, c’est pas si grave.
C’est bien joli tout ça, mais se dépatouiller avec un téléphone ce n’est rien comparé a ce qui t’attend une fois la communication établie… Il s’en est tiré comment ?
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La question étant, combien de fois a-t-il du recomposer le numéro avant de l’avoir dans le bon ordre (nan pask’une fois pinté, tu réalises que les touches se déplacent sur le cadran, ce qui est vraiment pas fair-play de leur part !)
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J’y repense, un autre truc qui prouve qu’y sont pô comme nous mais qu’ils sont bien quand même 🙂 Comme les communications locales sont inclues dans l’abonnement téléphonique, il n’est pas rare de voir des gens dans les bars demander s’ils peuvent utiliser le tél pour un appel rapide. Et jusque là, la réponse que j’ai entendue c’est toujours "oui, bien sur" ! Aaah, c’est bien quand même icitte 🙂
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Et aussi: si on raccroche sans que personne n’ait répondu au bout, alors on récupère notre pièce ! (Enfin dans presque tous les cas !)
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Le beauf’ à l’ouest en train de tenter de numéroter sur ces trucs doit être un spectacle fort réjouissant… Reste qu’on aurait aimé en savoir plus sur sa rentrée dans l’appart’… Haleine de Fennec, démarche pas tibulaire (mais presque) et biensûr, l’irrémédiable envie de longues étreintes sexuelles de 2 voir 3 secondes avant l’évanouissement… La réaction de Soeurette, toujours ouverte sur les mesfaits de l’alcool serait intéressante, non?
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Soeurette, je tiens à dire que je compatis, soit forte, si tu as besoin d’en parler, mon téléphone est toujours branché… .
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Alors devant l’intérêt hautement culturel évoqué par ce billet, voici la suite : au téléphone, Jérôme a attaqué direct avec des petits mots gentils, ce qui me permets généralement d’évaluer son taux d’alcoolémie à "en bonne voie". Machiavélique, j’ai fait mine de rien, et il est donc resté un peu avec ses collègues. Quand il est rentré, j’ai sans vergogne profité de sa cuite pour lui faire promettre plein de trucs qu’il n’aurait jamais acceptés sinon, genre essayer des restaus chinois (pieuvre orange et canard laqué à l’entrée), tout ça … Depuis, pas d’autre cuite. Dommage, y’a plein d’autres endroits zarbis que je voudrais essayer …
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