Suite aux mésaventures d’Hubert avec la déclaration d’impôts québécoise, j’ai suivi l’exemple de mes collègues en utilisant un logiciel certifié par l’Agence du Revenu Canadien pour cocher automatiquement les cases pertinentes parmi les nombreux formulaires de la déclaration ontarienne. En plus tu verras, m’avaient-ils dit, grâce au logiciel tu peux télédéclarer…
Et bien le logiciel s’avère très pratique quand on est canadien résident au Canada. Mais quand on est français résident au Canada, il montre déjà quelques faiblesses (“quel est le montant des impôts que vous avez payé à l’étranger pour la période de l’année où vous êtiez résident au Canada ?” Euh… mais où est donc la case “j’en sais rien, j’ai pas encore payé mes impôts en France parce que le Ministère des Finances est encore plus à la bourre que les années précédentes” ?).
Et le service de déclaration en ligne, c’est pas mieux. Il m’a regardé droit dans les yeux et il m’a dit “Ah mais mon bon monsieur, vous ne pouvez pas télédéclarer car ceci est votre première déclaration d’impôts. Merci d’imprimer les formulaires et de les envoyer à votre centre des impôts habituel dans l’enveloppe retour qui vous a été adressé suite à votre déclaration précédente“… !?!
Après plusieurs lectures de la convention fiscale France-Canada “fournie qu’à titre de référence et n’ayant aucune valeur officielle” (extrait du 1er paragraphe), me voilà parti en expédition dans la jungle sauvage qu’est le site web de l’Agence du Revenu Canadien. Au détour des différents guides, j’ai trouvé par hasard cette petite perle : le formulaire IT-256R sert à déclarer les gains provenant d’un vol, d’un détournement de fonds ou de malversation.
Ca force l’admiration… ils sont pas comme nous !