L’aventure c’est l’aventure !

Or donc, nous voila sur la route du parc Algonquin pour y passer le long week-end du 1er juillet, fête nationale du Canada…

… étant joueurs, on s’est préoccupé du couchage seulement 1 semaine avant ledit week-end : les campings du parc étaient déjà intégralement réservés depuis des mois, les cottages ne se louaient plus que du samedi au samedi durant la période estivale… Bref on a senti couler quelques goûtes de sueurs froides à l’idée de rester enfermés 3 jours à Toronto. Et puis là miracle, on téléphone à Gary. Oui oui, il a de la place dans son camping “les Clés de l’Algonquin”. Oui oui il a une eau chaude et de la douche. Oui oui il a même des toilettes en dur. Caribou, nous voilà parti !

3 heures plus tard, voilà qu’on rate l’entrée du camping en se disant “non ça c’est une décharge où croupissent des caravanes à l’abandon”.

Entrée du camping

Pourtant pas d’erreur, c’est bien là, c’est même marqué sur une bache plastique découpée au cutter.

Bureau d'accueil

On passe outre le bureau d’accueil, qui restera fermé durant tout le séjour, et on rencontre finalement Gary au bord de la rivière. Gary, c’est un peu le père à Litteul Kevin, la B.D. de Coyotte, mais avec les pectoraux juste au dessus de la ceinture: un biker passionné qui s’est construit le paradis terrestre selon Gary dans un petit coin de nature.

Gary

L’accueil est chaleureux, d’ailleurs on ne manquera de rien, mais on est pas au bout de nos surprises, hin hin hin…

Une fois la tente montée à la lueur des derniers rayons du soleil, direction les sanitaires pour se brosser les ratiches… Une douche et 2 toilettes pour tout le camping ? Tiens l’évier ne marche pas ! Ah bon Gary n’a pas fini d’installer l’eau courante ? Bin non on a pas amené notre eau potable ! Mais qu’est-ce qu’on va boire demain matin au petit dejeuner ? Ah bah de toute façon c’est pas grâve puisqu’on a oublié les casseroles et les poeles à la maison ! (mais dans ces cas là, pas de panique car on peut toujours compter sur Canadian Tire)

Vient le moment de s’installer dans les duvets. Ca y est, on est enfin en vacances, on se détent, on se relaxe, aaaaaaaaaah ! Une voiture s’arrête 2 emplacements plus loin. Un type s’exclaffe bien fort “depuis 10 ans qu’je campe, j’réserve toujours le même endroit, pas vrai Gary ?”. Aie, un habitué… le montage de tente commence, sans doute un palace à 12 places plus mezzanine vu le temps que ça dure. Il laisse les phares allumés, hein, parce qu’à 11H du soir on y voit plus clair. Et puis il laisse aussi tourner le moteur, faudrait pas user la batterie. 2 portières claquent bruyamment. Ah parce qu’en plus il a des mômes ? Wouaf, wouaf ! Et une saleté de cabot miniature à en juger par la tonalité aigüe de l’animal. “ARRÊTE D’ABOYER, TU M’ENTENDS ?” Tu es gentille ma petite, on t’entend bien (dis donc, c’est pas des lumières ses mômes). Gonflage en règle des matelas pneumatiques à la pompe électrique (nuisance sonore équivalente à un bon sêche-cheveux). Bon avec tout ça, c’est qu’ils n’ont pas encore mangé nos nouveaux voisins. Et quoi de mieux que la radio pour instiller une ambiance de vacances pendant le repas et les petites confidences au coin du feu jusqu’à 4H du matin ? Hein, franchement, quoi ?

Le lendemain matin s’étant levés avec les poules insomniaques, nous voilà sur les chemins de randonnées dès 8H. On rencontre alors très rapidement les habitants du coin : les moustiques. Et de 8 à 10, c’est l’heure de leur petit dejeuner.

Nuage de moustiques

Commence alors une sorte de danse frénétique, que chacun interprête à sa façon : Magali fait virevolter un élégant bob vert pomme de chez Laure O. telle une athèle de gymnastique rythmique sur son chemin de croix; pour moi ce sera claque sur l’épaule gauche, balayage de la manche gauche, rapide contrôle du molet gauche, claque sur l’épaule droite, balayage de la manche droite, double-claque sur le molet droit, rapide coup d’oeil sur les cailloux du sentier et on recommence depuis le début. Pendant 2H. On en aura épuisé des bouteilles d’antimoustique parfumé à la citronelle ! A défaut de bronzage, on a quand même ramené quelques souvenirs.

Piqures de moustiques

La première journée nous laisse fourbus : une nuit blanche, une marche de 19 km et des courses de survie à Canadian Tire, ça fatigue. Le temps est mossade et le camping plein. On avale un rapide diner et on file sous la tente, alors que les autres se mitonnent de gargantuesques gueuletons dont on appréhende déjà le tintamarre. Mais le Canada nous fait une fleur : à peine la tente refermée, une pluie diluvienne s’abat sur le camping, semant la panique dans les préparatifs et contraignant les campeurs aux abris et à la diète. Vengés ! Le Canada est juste, le Canade est grand, merci le Canada, on t’aime très fort !

Tente aux aventuriers

Après s’être échauffé un jour ou deux sur les sentiers balisés, on décide alors de s’attaquer à une boucle de randonnée de 32 km que les canadiens font en 2 ou 3 jours avec nuit à la belle étoile (et nuées de moustiques au réveil). Le parcours est divisé en petites sections de moins de 4 km, on se dit qu’on peut toujours rebrousser chemin… jusqu’à ce qu’on franchisse le “point de non-retour” où il est moins long de terminer la boucle que de revenir sur ses pas. Ce jour là, on a vraiment terminé avec les baskettes qui fument. Trop occupé à gémir pour cuisiner le diner, on s’arrête au “Dernier Pub Avant le Début du Parc Algonquin” et à défaut d’un boeuf venant nous venter les mérites de ses filets, c’est un sympatique serveur qui nous mettra au courant des derniers exploits de l’équipe de France durant la demi-finale de la Coupe du Monde de Football.

Ceci dit, le parc Algonquin est toujours aussi beau. Cette fois, outre les paysages à couper le souffle, on a vu des tas de champignons, de fleurs, des tortues, un serpent, des grenouilles/crapauds… Malgré notre discrétion d’indiens, on n’aura pas croisé de castor, ni de cerfs (sans doute la faute au bruit des claques), mais on aura quand même eu une bonne surprise : alors qu’on rentrait au camping par la route au sud du parc, on quand même pu admirer notre premier moose (Madame Moose !) et son petit (mooson ?)… paissant paisiblement sur le bord de la route, au milieu d’un attroupement de voitures et de paparazzi. Bravo la vie sauvage !

Madame Moose

Retrouvez enfin notre album de vacances ici.

6 Comments

  1. Ahhhhhhhhh ! enfin le compte-rendu !!!
    Chouette week-end dites !! Vous noterez donc l’intéret des chaussures de rando : les moustiques ne piquent pas à travers ! Par contre, tu étais en bermuda ou ils piquent à travers les vêtements ?

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  2. Jérome était en pantacourts, mais on a relevé aussi des piqures là où il y avait des vêtements (genre dans le dos, etc…). Moi j’ai été piquée dans les cheveux… Et puis parmis les moustiques y’a aussi des "black flies", genre de gros taons, et ça, c’est conçu pour piquer dans le caribou, alors ça s’embête pas :ça pique n’importe où, vêtements ou pas.

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  3. Je sais Mag, que tu as un bel appareil photo tout neuf, mais tu aurais pu le prêter à Jérôme pour qu’ on ait une photo de toi !

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  4. Ben j’ai eu pas mal de boutons sur les bras, les épaules et le crane… Mais rien d’aussi spectaculaire que les mollets de Jérôme ! Pis il faut dire qu’il y avait concours entre Jérôme et papa-Gwe pour le plus grand nombre de boutons …

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  5. Les boutons seraient peut-être aussi une affaire de testostérone, alors ??? Si les moustiques sont d’accord, ça me va !
    🙂

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