Tels des mergez dans un congel.

Cet hiver, c’est un hiver à neige. Cette semaine, il a neigé presque tous les jours, et puisque les températures restent proches du gel, la neige s’est accumulée à celles des semaines précédentes. D’après nos voisins et collègues, cela faisait plusieurs années qu’il n’y a pas eu autant de neige.

Mais aujourd’hui, c’est dimanche, il fait grand beau, ciel bleu, neige vierge… Apres ces quelques semaines d’hibernation, nous décidons de partir en ballade. Nous choisissons un itinéraire dans le petit guide des promenades dans Toronto, préparons un rapide sac, enfilons nos manteaux à la hâte, attrapons au vol le petit GPS que Brigitte et Jean-Pierre nous ont laissé lors de leur dernier passage, et nous dirigeons vers le métro. Une heure et quart de transports en commun plus tard, nous arrivons au départ de la promenade.

Et la, nous réalisons notre erreur. Il fait grand beau, certes. Mais surtout, il fait grand vent et grand froid. Et les gants et les bonnets sont restés à la maison.

Qu’à cela ne tienne, nous sommes presque canadiens maintenant, on ne peut se laisser impressionner par quelques petits degrés en dessous de zéro ! Nous nous mettons donc résolument en route. D’un pas ferme mais prudent, car sous la neige, ça glisse…

Après trois faux departs (c’est-à-dire que sous 50 cm de neige, c’est pas facile de trouver les petits chemins…), nous voici sur la bonne piste. Nous avons le vent dans le dos, ce que nous apprécions car il suffit de mettre les capuches pour ne plus le sentir. Nous adoptons néanmoins rapidement une belle teinte rouge merguez. Le froid, ça pique.

Nous gardons le moral et marchons d’un bon pas. Mais après une demi-heure dans la nature congelée, nous devons nous rendre à l’évidence, l’heure est venue d’étrenner le beau GPS: la rivière est à notre gauche et elle devrait être à notre droite. Malheureusement le GPS boude et refuse de nous dire où on est, ou plus exactement, où tout le reste est par rapport à nous. Il nous faut donc nous débrouiller pour retrouver la bonne piste. Et, Ô joie, comme nous faisons demi-tour, nous avons le vent dans le nez.

Nous tentons vaillamment de faire contre mauvaise fortune bon coeur en admirant les beaux paysages…

Vues de l'intérieur du congel

Mais après deux heures de marche nous capitulons et rentrons dégeler à la maison devant un feu de cheminée… A Canadien, canadien-et-demie.

Après vérifications sur un site météo, il faisait dans les -30°C.

5 Comments

  1. Ok, ok, j’arrete de me plaindre en disant qu’il fait froid chez nous.

    On essaye de me convaincre que ce sont les 10 premiers degres en dessous de 0 qui sont dur, et qu’apres, -12 ou -30, c’est presque pareil, il fait juste tres froid. C’est vrai ?

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  2. De mon experience, c’est pas tant le froid que la "douleur" qui change. Je ne frissonne pas tellement plus a -12 quy’a -30. Mais ca pique nettement plus les pomettes, les oreilles et les phalanges…
    Et a -12, si tu bouges un peu tu te rechauffes vite. A -30, ca a tendance a etre plus difficile d’etre confortable.
    Mais je suppose que ca depend des gens, de leur etat, tout ca.

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  3. Alors perso j’ai déjà expérimenté les -30°… En forme et bien équipé, aucun problème.

    Par contre après une journée entière de tape-cul, quand la nuit est tombée et que tu repars sur la moto-neige à 100km/h en refermant mal la combinaison… Bah c’est TRÈS rapidement désagréable.

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  4. Ah ! le charmant tableau des mergez dégelant devant la cheminée.
    je vois Jérôme fumant la pipe en lisant le journal et Magali qui finit de tricoter une écharpe.
    Bon et puis si vous ne savez pas vous servir du GPS on va……………
    euh ! comment dire,….vous expliquer par téléphone ? !

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