La semaine très, très, TRRRRÈS attendue de nos vacances en camping est enfin arrivée. Les enfants rêvent depuis un an de feux de camp, de cabanes dans les bois, de journées à la plage, de nuits tous ensemble sous la tente… Et comme cela fait maintenant un mois et demie qu’il fait un temps magnifique, même les adultes se prennent à rêver de ciels étoilés, de veillés auprès du feu pendant que les enfants dorment.
En arrivant, après avoir installé le camp, Papa Castor et Dorothy (dont la famille passe la semaine sur le campement voisin) partent acheter du bois pour le feu. Juste au moment ou le gardien leur tend le sac de petit bois, son téléphone sonne. Le gardien écoute, raccroche, et rembourse Papa Castor: Feux de bois interdits jusqu’à nouvel ordre, sous-bois trop sec.
Bon.
Du coup, le lendemain, quand on se lève sous des trombes d’eau, on se réconforte en espérant que l’interdiction de feux de bois sera levée bientôt. Et on s’organise des sorties dans la ville voisine: cinéma, musée…
De retour au camp, la pluie tombe toujours, et les feux sont toujours interdits. On mange sous la bâche, on joue dans la boue.
Deux autres jours de pluie plus tard, le moral est bas, chez les adultes. On se retient de rentrer à Toronto parce que les enfants, eux, s’amusent bien en général, et que l’idée de plier le camp trempé et boueux et le faire sécher et de le brosser dans le sous-sol de la maison ne nous enchante pas beaucoup plus. On encourage les parties de cartes à l’abris, on se lance dans la patisserie au camping-gaz (pas vraiment un succès)…
Heureusement, en milieu de séjour, on est enfin autorisés à faire du feu. On allume un énorme brasier aussitôt sur chacun de nos campements et on y passe le reste de la journée a y faire griller tout ce qui nous tombe sous la main: saucisses, guimauves, poivrons, pommes, guimauves, aiguilles de pins, papier journal, guimauves…
Ceci dit, au bilan, on a quand-même bien réussi à profiter des rares acalmies de pluie, et une fois le relativement beau temps revenu lors de la deuxième moitié de notre séjour, on rattrappe le temps perdu.